Bruxelles, 24 novembre 2025 - La vice-présidente exécutive Rovana Mănzatu et la commissaire à l'égalité Hadja Lahbib, au nom de la Commission européenne, ainsi que le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, ont émis une déclaration commune demandant d'intensifier les efforts pour éliminer toutes les formes de violence sexuelle et fondée sur le genre. Elles avertissent qu'une femme sur trois dans l'Union européenne est victime d'un tel abus et demandent aux États membres de mettre en œuvre sans délai la directive européenne adoptée en 2024, le premier cadre législatif complet contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique.
Selon la déclaration, la législation adoptée en 2024 offre le cadre européen le plus complet à ce jour pour prévenir et sanctionner la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. La directive criminalise explicitement les formes de violence en ligne qui touchent de plus en plus de femmes, telles que la distribution sans consentement d'images intimes, les deepfakes sexuels, le cyberharcèlement, le harcèlement en ligne ou l'incitation à la haine fondée sur le genre.
Les États membres doivent transposer la directive dans leur législation nationale d'ici juin 2027, mais la Commission souligne l'importance d'une mise en œuvre accélérée, afin que les femmes et les filles de toute l'Union soient protégées le plus rapidement possible, tant hors ligne qu'en ligne.
La déclaration souligne également la gravité des abus sexuels sur les enfants, en particulier sur les filles, et la nécessité de mettre à jour la législation de l'UE dans ce domaine. Grâce à la stratégie européenne contre les abus sexuels sur les enfants et à la proposition de réforme de la directive sur les abus sexuels, l'UE vise à renforcer les normes concernant la criminalisation, la prévention, les enquêtes et le soutien aux victimes.
L'UE soutient que les efforts ne se limitent pas à ses frontières. Des programmes tels que l'Initiative Spotlight et le Programme ACT continuent d'être mis en œuvre en collaboration avec l'ONU, des gouvernements partenaires et des organisations pour les droits des femmes. De plus, l'Union renforce ses engagements dans le cadre de l'Agenda Femmes, Paix et Sécurité, un cadre essentiel pour prévenir la violence dans les zones de conflit.
Pour marquer le début de la campagne mondiale "16 jours d'activisme", le siège de la Commission européenne sera illuminé en orange le soir du 24 novembre, aux côtés du siège du SEAE, en signe de solidarité avec les victimes de la violence fondée sur le genre et comme message politique fort de soutien aux droits des femmes.