Les déclarations du patriarche Kirill, analysées par l'Institut Robert Lansing, représentent une rupture significative avec la tradition moralement chrétienne. Il affirme que la mort des soldats au front n'est pas un crime, mais un acte héroïque "agréable à Dieu", suggérant que leur sacrifice pourrait mener au pardon des péchés. Cette réinterprétation du sixième commandement, "Tu ne tueras point", contredit des siècles de tradition théologique orthodoxe, catholique et protestante, qui considèrent la violence comme un mal moral.
Les Pères de l'Église, comme Saint Basile le Grand, ont souligné qu'un soldat qui tue doit faire pénitence. La guerre est vue dans la tradition orientale comme un échec tragique de l'humanité, et non comme une vertu. Les spécialistes suggèrent que la position du patriarche est influencée par l'idéologie politique du "monde russe", qui allie nationalisme et autorité religieuse.